
Mondial 2014
LE RÊVE BRISÉ DE
FLORENZI
Une saison sensationnelle avec l'AS Roma n'aura pas suffi à Alessandro Florenzi pour figurer dans la liste des 31 joueurs italiens présélectionnés pour disputer la Coupe du Monde au Brésil. Son dévouement, sa combativité et son allant offensif en faisaient pourtant un parfait joker. Focus sur une absence plus importante qu'elle n'y paraît.
Été 2012, Alessandro Florenzi fait son retour à la base après une expérience on ne peut plus positive au Crotone, en Serie B. Honoré du titre de meilleur jeune de Serie B, l'AS Roma décide de miser sur son joyau. Sous la houlette du tumultueux Zdenek Zeman, Florenzi devient rapidement un titulaire indiscutable. En novembre 2012, Prandelli lui offrait même ses débuts en sélection majeur lors du match amical contre la France à Parme. Placé dans l'axe gauche d'un milieu à trois, il a pris part à 39 rencontres (Coupe d'Italie inclue) et inscrit 4 buts. Si sa combativité et son sens du sacrifice ont convaincu la critique, cette générosité s'est parfois retournée contre lui avec une difficulté à terminer les rencontres sur un bon rythme. Toujours est-il que cette encourageante première saison chez les pros lui permettait d'être retenu par Devis Mangia pour disputer, à l'été 2013, l'Euro des moins de 21 ans en Israël. Il a disputé les cinq rencontres des Azzurrini qui se sont inclinés en finale contre l'Espagne. Mais le plus important était acquis : Florenzi a eu son mot à dire face aux meilleurs espoirs du continent. Le jeune romain rentrait donc au pays avec une conviction supplémentaire.
La réaction d'un grand
Au lendemain de l'annonce de la liste, la déception était forcément immense pour les oubliés de Prandelli. Certains ont exprimé leur désarroi via les réseaux sociaux, d'autres dans les médias. La plupart avec une forme d'ironie pour dissimuler l'amertume. Florenzi, lui, a joué franc jeu. « Comment ai-je réagi lorsque j'ai su que je ne faisais pas partie des convoqués de Prandelli ? Comme un joueur ambitieux qui rêvait de participer à la Coupe du Monde... mais il y en a deux autres que je pourrais disputer, j'attendrai celles-ci. »
Une réaction tout à son honneur qui en dit long sur le personnage et la carrière qui l'attend. Le tempérament, la polyvalence et l'intelligence tactique du romain de 23 ans auraient pu être précieux pour la sélection de Prandelli. Soit, la trajectoire prise par Alessandro semble destinée à côtoyer les sommets. Si le Brésil ne sera pas le lieu de sa première compétition majeure avec la Nazionale, gageons que ce ne sera que partie remise. À dans deux ans Florenzi !
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Article extrait
de «beIN Sports
France»