
Serie A
UN MOIS DE SEEDORF
ET L'AC MILAN RETROUVE
LA BONNE VOIE
Le 16 janvier dernier, Clarence Seedorf prennait les rênes de Rossoneri anéantis par le quadruplé de Berardi (Sassuolo). L'enthousiasme, la communication et l'idée de jeu prônés par le Néerlandais ont permis de ressouder un groupe en perdition. Sans faire de miracles, le Professeur a déjà doublé son prédécesseur.
« L'antivirus est arrivé. » Enthousiaste, déterminé, impatient. Rentré au chevet de son club de coeur, Clarence Seedorf a fait usage de son franc-parler dès ses premières déclarations. Les priorités de l'Hollandais : ramener l'enthousiasme dans les troupes, changer la philosophie de jeu et mettre un point d'honneur à terminer du mieux possible une saison bien compromise.
Le coup double du Professeur

A son retour, le 16 janvier dernier, Clarence Seedorf récupérait un AC Milan pointant à la onzième place du classement avec six petits points d'avance sur la zone de relégation. Un affront à laver au plus vite pour celui qui a remporté 10 trophées en autant de saisons disputées sous le maillot milanais. Mais l'ennemi principal du Néerlandais n'est autre que le temps. Trois jours après son comeback, les Rossoneri accueillent l'une des surprises de la première partie de saison : l'Hellas Vérone. A l'aller, les milanais s'étaient inclinés (2-1). Pour son premier match, le Professeur archive le schéma fétiche d'Allegri (4-3-1-2) pour passer au plus offensif 4-2-3-1. Une pure folie, selon la critique. Pourtant les effets seront probants. Sous l'emprise d'Allegri, Montolivo et ses acolytes affichaient une moyenne de possession de balle de 50%. Face au Vérone, les milanais privent littéralement leurs vis-à-vis du ballon (70% de possession) et s'imposent en fin de match sur un penalty de Balotelli. SuperMario ne manque pas de dédier le but de la victoire à son nouvel entraîneur. Seedorf acquiesce et le remercie à son tour. L'image fait le tour de la botte : une complicité est née.
Pour remonter la pente, Seedorf est bien conscient qu'il doit responsabiliser et valoriser ses meilleurs éléments. Ainsi : Abbiati, De Jong, Montolivo, Kakà et Balotelli ont été invités à tirer
leurs coéquipiers vers le haut en montrant l'exemple sur le terrain mais aussi et surtout en-dehors. "L'esprit Milan" doit impérativement revenir à l'ordre du jour. C'est d'ailleurs celui-ci, qui
va permettre aux Rossoneri de remporter un deuxième succès consécutif (un record cette saison) sur le terrain de Cagliari. Menés contre le cours du jeu, un coup franc de Balotelli (87e)
et un retourné de Pazzini (89e) offraient aux milanais une victoire inespérée. Les chosent se corsaient néanmoins les deux semaines suivantes : un match nul à domicile face au Torino (1-1) et
surtout un non-match à Naples (défaite 3-1). Au point qu'à la veille de Milan-Bologna, certains médias annonçaient déjà le licenciement de Seedorf en cas de contre-performance. Encore dominateurs
(70% de possession) mais sans réellement parvenir à se montrer dangereux, les hommes du Professeur semblaient rééditer la prestation offerte contre le Torino. Mais c'était sans compter
sur Mario Balotelli et son inspiration géniale, qui offrait un nouveau succès à son
équipe. Le troisième en championnat pour Seedorf. Auquel il faut ajouter le point du nul obtenu face au Torino ce qui fait un total de 10 points empochés par le technicien néerlandais en cinq
rencontres. Sans faire de miracles, le Professeur a déjà fait deux fois mieux qu'Allegri, son prédécesseur.

Allegri |
|
Hellas Vérone - Milan |
2-1 |
Milan - Cagliari | 3-1 |
Torino - Milan | 2-2 |
Milan - Napoli |
1-2 |
Bologne - Milan | 3-3 |


Seedorf |
|
Milan - Hellas Vérone |
1-0 |
Cagliari - Milan | 1-2 |
Milan - Torino | 1-1 |
Napoli - Milan |
3-1 |
Milan - Bologne | 1-0 |
Un jeu encore très poussif