

EURO 2012 : quarts de finale
PLACE AUX CHOSES
SÉRIEUSES
Les 24 premières rencontres ont rendu leur verdict et ils ne sont désormais plus que 8 à se disputer le prestigieux trophée Henri Delaunay. Les quarts de finale (dès ce soir) marquent l'ouverture de la phase à élimination directe où l'erreur n'est plus permise. Y accéder est une aubaine, en survivre relève de l'exploit. Focus sur les chocs au programme
L'heure n'est plus à la plaisanterie. 24 matches et 60 buts plus tard, l'Euro 2012 entre dans sa phase cruciale.
Ils sont encore 8 en compétition, tout autant sont déjà rentrés au bercail. La grande surprise reste sans aucun doute l'élimination prématurée des vice-champions du monde Hollandais. Les Oranjes ne seront pas parvenus à marquer le moindre point. On notera également l'élimination des deux pays hôtes de ce Championnat d'Europe, la Pologne et l'Ukraine.
Un Championnat d'Europe qui, jusqu'ici, tient toutes ses promesses. Le spectacle est au rendez-vous, le comportement des joueurs est exemplaire et ce ne sont pas les quelques pseudos "supporters", toujours obligés de s'exhiber dans des manifestations de haines, qui viendront entacher un Euro 2012 explosif. La première phase s'est achevée avec 60 buts inscrits en 24 matches. Autrement dit, une moyenne de plus de 2.5 buts par match. La troisième moyenne plus élevée depuis la création, en 1996, des 4 groupes en phase finale du Championnat d'Europe. Nous mentionnions également le bon comportement des acteurs. A juste titre. A ce jour, un seul arbitre a dû brandir des cartons rouges. Ce fut le cas lors du match d'ouverture Pologne-Grèce avec les exclusions de Papasthatopoulos (Grèce) et du gardien Szczesny (Pologne). Un fair-play qui, nous l'espérons, se poursuivra avec la phase à élimination directe.
A présent, scrutons ensemble les équipes restées en lice avec les différents chocs qui se disputeront pour le compte des quarts de finale de cet Euro 2012.
R.TCHÈQUE - PORTUGAL
Le 21 juin à Varsovie, les Tchèques se mesurent au Portugal de Cristiano Ronaldo. C'est le premier quart de finale et sur le papier il ne fait aucun doute : avantage aux Lusitaniens. Néanmoins, seul le verdict du terrain compte et au vu des matches de groupe, il serait erroné d'affirmer qu'il s'agira d'une partie de plaisir pour le Portugal. Bien au contraire même. Ces deux équipes ont démontré qu'elles avaient des ressources. En effet, toutes deux sont parvenues à se qualifier alors qu'elles avaient perdu leur première rencontre. Paradoxalement, les deux leaders de ces sélections n'ont pas véritablement marqués leur empreinte : Rosicky, absent pour blessure lors du succès décisif des siens contre la Pologne, et Ronaldo qui avait tout manqué lors des deux premières sorties pour enfin se débloquer en inscrivant un doublé face aux Pays-Bas. Du côté Tchèque, on misera sur l'expérience du gardien Cech (pas au mieux de sa forme jusqu'ici), des milieux comme Plasil, Rosicky ou encore de l'avant-centre Milan Baros. Mais c'est peut-être de la fougue d'un Pilar, surnommé le "Messi Tchèque", que la décision pourra venir. Les Portugais devront également se méfier du latéral droit, Gebre Selassie, véritable révélation de la compétition. Dans cet affrontement, le Portugal a probablement les clefs du succès en sa possession. Il s'agira de jouer les coups au bon moment mais aussi de laisser les égos de côté. Certes, Cristiano Ronaldo et Nani sont des joueurs sans égal sur la scène européenne mais ils sont encore plus déterminants lorsqu'ils mettent leurs qualités au service de l'équipe. Face à la Hollande, les Portugais ont montré qu'ils étaient intraitables en contre-attaque. Lorsqu'on sait que la défense Lusitanienne a d'ores et déjà encaissé 4 buts, cela pourrait être une clef tactique à utiliser pour déjouer la vigilance de la République Tchèque. L'une des grandes interrogations des hommes de Bento est sans aucun doute la tenue défensive avec la paire Pepe-Alves et le gardien Rui Patricio. Le milieu de terrain a également montré quelques lacunes aussi bien dans le replacement défensif qu'à la manoeuvre offensive. Toutefois, le Portugal pourra compter sur un Coentrão phénoménal depuis le début de la compétition et comme nous le disions au préalable, si Ronaldo et Nani sont dans un bon soir...
ALLEMAGNE - GRÈCE
Le 22 juin à Gdansk, il sera l'heure de l'affrontement entre David et Goliath. Autrement dit, la surprenante Grèce face à l'Allemagne, grande favorite (avec l'Espagne) pour la victoire finale. Inutile de se voiler la face, peu sont ceux qui s'attendaient à retrouver la Grèce en quarts de finale. D'autant plus après un match d'ouverture malchanceux contre la Pologne (une exclusion et un penalty manqué) ou encore le second revers concédé face aux tchèques. Lors du match décisif contre la Russie, la Grèce n'a pratiquement pas vu le ballon pendant près de 46 minutes. Toutefois, il aura suffit d'une remise en jeu dans l'entrejeu suivie d'une erreur de la défense russe pour que la Grèce débloque la rencontre juste avant la pause. Les russes ne s'en remettront jamais. Un réalisme outrageant qui rappelle fatalement l'Euro 2004, lorsque cette même sélection grecque créait la surprise en raflant le trophée au Portugal, pays hôte de l'édition. Aujourd'hui, la sélection grecque a passablement changée mais ses qualités et son jeu restent similaires : défendre en nombre, patienter et lancer les contres lorsque l'adversaire reprend son souffle. Autant dire que si la réussite et le réalisme devaient être au rendez-vous contre l'Allemagne, tout pourrait être plus compliqué pour la Mannschaft et ce, malgré l'absence du capitaine grec Karagounis (suspendu). Malgré tout, l'Allemagne fait figure de géant dans cette opposition. Après ses 3 succès en autant de rencontre dans le groupe de la mort, la Mannschafft de Löw a tous les droits d'être confiante. Un mois après le cuisant revers de Bâle (Suisse-Allemagne 5-3), l'Allemagne est citée comme la favorite pour la conquête de l'Euro 2012. En toute logique, lorsqu'on voit que ce groupe reste sur une finale perdue en 2008 et fut demi-finaliste de la précédente Coupe du Monde en Afrique du Sud. Le seul problème de cette sélection, c'est que lorsque le grand rendez-vous arrive, elle semble perdre son football. Notamment, lorsque l'Espagne ou l'Italie se dresse devant elle. Mais ça c'est éventuellement une musique d'avenir. Car l'Allemagne ne doit en aucun cas sous-estimer la Grèce. Avec un 11 de base composé majoritairement de joueurs du Bayern Munich (finaliste de la dernière Champions League), la Mannschaft pourra compter sur un grand Mario Gomez qui n'avait jamais été aussi performant (3 buts inscrits) en sélection, à ce niveau-là. Si Schweinsteiger a également retrouvé le niveau qui était le sien, avant sa blessure à l'épaule, c'est le fantasque Mesut Özil qui est légèrement critiqué au pays. Gageons qu'à l'instar de son coéquipier au Real Madrid (Ronaldo), Özil saura se transcender pour trouver des brèches dans le système défensif de la Grèce. La donne de cette rencontre est assez simple : l'Allemagne aura le ballon en sa possession et diverses occasions pour percuter la Grèce mais elle devra impérativement se montrer réaliste, le plus vite possible, sans pour autant partir à l'abordage car avec les grecs une demi-occasion concédée peut déjà être de trop.
ESPAGNE - FRANCE
ANGLETERRE - ITALIE

Sondage
LES INTERNAUTES
COURONNENT L'ITALIE
L'Italie vainqueur de l'Euro 2012. C'est du moins ce qu'il ressort (avant le début du premier quart de finale) du sondage publié sur notre page facebook auquel ont participé plus de 300 personnes.
En analysant brièvement les résultats obtenus, on peut constater que la majorité voit le Portugal, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie se qualifier pour le dernier carré. Par la suite, les Espagnols remporteraient le derby latin alors que l'Italie battrait la Mannschaft dans l'autre demi-finale. Nous aurions alors le droit à une finale opposant l'Espagne à l'Italie. Un duel qui s'était déjà joué pour le compte des quarts de finale de l'Euro 2008 (les Espagnols l'avaient emporté aux TAB) et même plus récemment encore puisque le 10 juin dernier, les deux équipes se quittaient sur un score de parité (1-1), lors du premier match du groupe C de cet Euro 2012. Définit comme "un splendide match" par la critique, Espagne-Italie serait la finale des internautes, le 1er juillet prochain à Kiev, avec cette fois-ci un léger avantage pour les Italiens.
En attendant de constater si les internautes ont vu juste, vous trouverez ci-dessous les résultats dudit sondage.
Nation | Votes | % |
Italie | 79 | 25.3 |
Espagne | 74 | 23.7 |
Allemagne | 60 | 19.2 |
Portugal | 47 | 15.0 |
France | 37 | 11.8 |
Angleterre | 9 | 2.8 |
Grèce | 4 | 1.2 |
R.Tchèque | 2 | 0.6 |