

Football | La belle histoire
CHAPEAU SUPERPIPPO
L'avant-centre de l'AC Milan a refusé monts et merveilles durant le mercato hivernal, privilégiant la proximité de sa famille, les rapports avec ses coéquipiers ainsi que l'attention inconditionnelle que lui voue ses supporters. Conscient qu'il ne disposera pas forcément de temps de jeu, Inzaghi a préféré rester dans son univers familial. Un bel exemple.
On l'appelle Superpippo. A juste titre. Filippo Inzaghi, 38 ans, a inscrit beaucoup de buts dans sa carrière. 224 à ce jour. Il a également remporté les principaux titres majeurs dont 2 Champions League et a été sacré champion du monde en 2006 avec la squadra azzurra. Mais si Filippo Inzaghi est surnommé Superpippo c'est aussi et avant tout pour les valeurs qu'il véhicule. Des valeurs qu'il a une nouvelle fois eu l'occasion de démontrer lors du dernier jour de mercato hivernal.
Une situation inconcevable
A la mi-saison, Inzaghi compte 4 présences pour seulement 33 minutes de jeu. Rien d'étonnant lorsqu'il s'agit d'un joueur en fin de carrière. Mais pas pour Pippo. C'est même inconcevable. Lui, qui ne vie que pour le foot depuis plus de vingt années, veut jouer. Et il s'entraîne sans relâche pour. Oui mais voilà, à l'AC Milan il doit faire les comptes avec d'autres grands attaquants, tous dans la fleur de l'âge. Ainsi, les Ibrahimovic, Pato, Robinho, Cassano et même le jeune El Shaarawy le devancent dans les préférences de son entraîneur. Sans compter Maxi Lopez, attaquant de Catania, qui vient d'arriver dans l'effectif. Mais si ce n'était que ça. Le véritable problème c'est que Filippo Inzaghi est victime d'une mauvaise gestion cette saison. Nombreuses sont les fois ou l'attaquant s'est échauffé durant plus de quinze minutes pour ne jamais entré au final. Une situation pour le moins dérangeante.
Une offre irréfutable
En toute logique, toujours, on se dit alors que les dix minutes jouées par Filippo Inzaghi contre le Cagliari (dimanche dernier), seront ses dernières sous le maillot rossonero. L'attaquant souhaite davantage de temps de jeu et médite un départ après 11 saisons disputées sous le même maillot. Des offres, il en a reçu plusieurs au cours du mercato. De pays exotiques notamment avec des salaires faramineux qui en ont déjà séduit plus d'un. Mais ce n'est pas dans le tempérament du bonhomme. Inzaghi cherche avant tout un challenge sportif.
31 janvier 2012, dernier jour du marché des transferts. Le téléphone de Filippo Inzaghi sonne à répétition. La cause ? Sienne est prêt à tout pour le recruter. Six mois en prêt ou une année et demi de contrat. Tout y passe. "C'est beau d'être désiré comme ça à 38 ans", affirmera plus tard l'attaquant. Il serait en effet difficile de trouver une autre équipe de Serie A prête à garantir une année de contrat supplémentaire à un joueur de 38 ans.
Par amour
"Dans la vie, les histoires d'amour finissent mais je veux que celle-là se termine de la meilleure des façons en mai", c'est ainsi que Filippo Inzaghi rompt le suspense et annonce sur Milan Channel sa volonté de rester au club. Malgré sa soif de terrain, le numéro 9 milanais a privilégié des aspects humains. "Je remercie Sienne, c'est une offre qui ne se représentera pas, mais je ne me voyais pas quitter le monde du Milan en deux heures, sans saluer San Siro", expliquait Pippo. Tant pis pour le salaire faramineux qu'on lui promettait aux quatre coins du monde. Tant pis pour le rôle de protagoniste qui lui était garanti à Sienne. Filippo Inzaghi a choisi de privilégier d'autres valeurs. Ses valeurs. Celles qui lui ont valu le surnom de Superpippo.