RIVER-BOCA 2-2

 

 


«UNE TELLE VIOLENCE EST INJUSTIFIABLE»

 

 



 

 

Les retrouvailles entre River Plate et Boca Juniors se sont soldées par un match nul (2-2). Hélas, le spectacle a viré au chaos, suite à des affrontements en tribune entre des supporters visiteurs et des membres de la sécurité. Franco, un aficionado du Boca, présent dimanche après-midi au stade Monumental revient sur les faits. 

 

 

Le retour du Superclásico. Après une année de purgatoire en 2e division, River Plate retrouvait dimanche après-midi son plus grand ennemi, le Boca Juniors. Comme tout bon Bostero, Franco est présent pour assister à l'affrontement mettant en émoi tout Buenos Aires. Un Derby aussi attendu chez les supporters que redouté pour les forces de l'ordre.

 

 

La police sur le qui-vive 

 

Mieux vaut prévenir que guérir. Nous pourrions résumer ainsi la position adoptée par les forces de l'ordre avant la rencontre. Franco et ses amis l'auront vite compris.  «Avant de monter dans le bus direction stade, nous souhaitions marcher 1km pour faire la fête», introduit Franco. Une idée qui n'est pas du goût des policiers. «Ils nous ont tiré dessus avec des balles en caoutchouc et envoyer des gaz lacrymogènes», précise le supporter. Résignés, les Bosteros montent dans le bus et rejoignent le stade Monumental.

 

 

Un Superclásico qui s'annonçait épique... 

 

15h30 heure locale (19h30 en Suisse), le coup d'envoi opposant les Millonarios (River) aux Xeneizes (Boca) est donné devant près de 57'000 spectateurs. Franco et ses acolytes ont pris place dans le secteur réservé aux visiteurs. L'ambiance au stade Monumental est épique avec des aficionados qui se défient en entonnant les chants de leur équipe. Le spectacle va rapidement prendre forme sur la pelouse. Nous sommes tout juste à la 2e minute de jeu lorsque Ponzio, milieu du River, frappe un coup-franc dont le rebond sera fatal au gardien du Boca Juniors. Le stade explose de joie pour l'avantage de River Plate alors que Franco peine encore à comprendre ce qui arrive. Le score n'évoluera plus avant la pause.

La seconde période débute avec l'expulsion de l'entraîneur du Boca (coupable selon l'arbitre d'avoir fait durer la mi-temps trop longtemps), un jugement incompréhensible pour les supporters visiteurs. Soit, Franco garde espoir car après tout un match n'est jamais terminé avant le coup de sifflet final. Un espoir qui s'amenuisera considérablement lorsqu'à la 70e Mora, parfaitement servi par Sanchez, dribble le gardien du Boca avant de déposer le ballon au fond des filets : 2-0 pour River Plate. C'est à cet instant là que la rencontre prend une ampleur dramatique.

 

 

Une fête définitivement gâchée

 

Chaotique. Il n'y a guère d'autre mot pour décrire ce qui survient en tribune et plus précisément dans le secteur réservé aux visiteurs. «Des agents de sécurité ont célébré le but de River Plate», explique Franco qui ajoute «ensuite, des supporters les ont agressés à coups de poing avant de les contraindre à quitter notre secteur». Un incident de courte durée (1 minute selon notre témoin) à la suite duquel 25 personnes ont été blessées, dont 7 membres de l'entreprise de sécurité Tech qui ont dû être emmenés d'urgence à l'hôpital le plus proche du stade. Une autre personne serait dans un état grave suite à un arrêt cardiaque. «Une telle violence est injustifiable, il aurait suffit d'éloigner les agents du secteur mais certainement pas de les agresser de la sorte», regrette Franco. Pour l'anecdote, Boca Juniors parviendra à refaire son retard grâce à un pénalty transformé par Olivera (75e) puis un but dans les arrêts de jeu signé Roldan (92e). L'honneur de son équipe est sauf mais il ne s'agissait décidément pas d'un jour de fête pour Franco et ses copains.

Aggression des "supporters" de Boca Juniors à l'encontre des agents de sécurité

(Attention, ces images peuvent choquer)