

Tennis | Open d'Australie
PAS DE FINALE POUR FEDERER
Le beau parcours australien de Roger Federer s'est une nouvelle fois arrêté face à sa bête noire, Rafael Nadal. Si la défaite en quatre sets (7-6, 2-6, 6-7, 4-6) est encore fraîche, le scénario lui avait tout d'un déjà-vu.
Roger Federer n'y arrive décidément pas. Psychologiquement peut-être, physiquement sûrement. Reste que les statistiques sont impitoyables. 8 victoires pour Rafael Nadal sur dix confrontations en Grand Chelem. La dernière en date, cet après-midi à la Rod Laver Arena, le prive d'une sixième finale de l'Open d'Australie. Pourtant, Roger ne montre pas encore des signes de résignation. Tout au plus, il semble limité lorsque Rafael Nadal croise son chemin.
Un scénario traditionnel
Regarder un Federer-Nadal est toujours synonyme de thriller captivant. Le problème intervient lorsqu'on connait l'issue avant l'heure. Pire, lorsque le scénario se répète. C'est bien malheureusement le cas ces dernières années ou l'on a un Roger Federer qui réalise une entame de match sur les chapeaux de roue, lui permettant de remporter le premier set, avant de céder littéralement le second pour enfin revenir à son niveau dans le troisième set. Mais il est bien souvent trop tard.
C'est exactement ce qui se produit cet après-midi, à Melbourne. Federer mène rapidement 4-1 dans le premier set, qu'il remportera tant bien que mal au tie-break (7-6). Spectaculaire et concret, la donne va à nouveau changer dans le second set. Le suisse est alors méconnaissable, il aligne les erreurs directes et autres imprécisions qui permettent à Nadal de survoler les débats : 2-6. La suite est également récurrente avec un Roger qui s'accroche dans le troisième set et va même jusqu'à pousser Nadal au tie-break. Mais en vain, l'espagnol conserve sa solidité et passe la main (6-7) avant de finir le travail dans le dernier set (4-6).
Néanmoins, Roger Federer peut être fier du jeu exprimé au cours de cette quinzaine australienne. Avant cette demi-finale il n'avait pas concédé le moindre set à ses adversaires. Au final, il se hisse dans le final four composé des quatre meilleurs joueurs mondiaux. Preuve qu'il est encore dans le coup, à condition d'éviter Nadal. L'espagnol, quant à lui, disputera dimanche sa deuxième finale à l'Open d'Australie. Lors de sa première finale, en 2009, il s'était justement imposé face à Roger Federer. Une fois de plus.