

COUPE DES CONFÉDÉRATIONS 2013
MEXIQUE-ITALIE 1-2
PIRLO & BALO, MAGIE À RIO
L'Italie a bien entamé la Coupe des Confédérations en s'imposant face au Mexique (2-1), dimanche après-midi au stade Maracana. La finesse de Pirlo et la puissance de Balotelli ont amené la victoire à leur équipe au terme d'une prestation convaincante. Séduits, les supporters présents à Rio ont honoré les magiciens de Cesare Prandelli.
La finesse de Pirlo, la puissance de Balotelli. L'Italie remercie ses deux champions qui ont été
décisifs pour venir à bout d'une équipe mexicaine loin d'être transcendante. Un spectacle, celui d'une Squadra Azzurra largement dominatrice et tournée vers l'offensive, que les supporters
présents au stade Maracana de Rio ont apprécié. Pirlo, qui célébrait pour l'occasion sa 100ème sélection avec l'Italie, a eu le privilège d'entendre son nom scandé par tout le stade alors que
Balotelli, lui, a reçu une standing ovation lors de son remplacement. Pas de doute, la magie a opéré.
Deux magiciens au temple du football
Comme dans un rêve. Jouer un 100ème match avec le maillot transalpin est déjà un grand honneur. Mais le faire au stade du Maracana, tout juste rénové en vue de la Coupe du Monde 2014, en y ajoutant son type de but préféré, c'est aussi grand que beau. Du Andrea Pirlo tout craché. Si son splendide coup-franc a eu le mérite d'enflammé le Maracana, le magicien a également offert une passe millimétrée en première intention pour parachever une prestation de haut vol qui lui a valu le prix d'homme du match. De quoi avoir des étoiles plein les yeux. «Maintenant je pense à cette compétition, ensuite il y aura encore la Coupe du Monde. Puis on verra», déclarait le milieu de terrain italien en fin de match. Lui, qui dans son autobiographie sorti récemment ("Je pense donc je joue"), déclarait que le Mondial 2014 serait son dernier rendez-vous avec la sélection. Tout porte à croire qu'à 34 ans passés Pirlo n'a pas fini de nous régaler.
Pirlo c'est beau, Balo c'est grand. Car la fête de l'Italie aurait pu être gâchée malgré le premier tour de magie de Pirlo. Puisque sept minutes après l'ouverture du score italienne, les mexicains trouvaient l'égalisation sur un penalty transformé par Hernandez. Mais c'était sans compter sur SuperMario. Mario Balotelli, qui avait déjà obtenu le coup franc du but de Pirlo et s'était montré menaçant sur plusieurs frappes, résistait au corps à corps avec le capitaine mexicain avant d'anticiper le retour de deux adversaires d'un plat du pied qui crucifiait Moreno (78e). Un deuxième tour de magie qui remettait définitivement les pendules à l'heure. Pirlo en finesse et Balotelli en force, le temple du football n'en demandait pas plus. Cesare Prandelli non plus.
La Squadra Azzurra de retour aux affaires
L'Italie a vite retrouvé son football. Décevante en République Tchèque (0-0) le 7 juin dernier puis neutralisée par la modeste sélection haïtienne (2-2) quatre jours plus tard à Vasco de Gama, l'équipe de Prandelli était déjà retournée dans l'oeil du cyclone de la critique. Pas forcément injustifié puisqu'il s'agissait de prestations sans conviction, ponctuées d'une absence totale de rythme et d'idées. Mais sans aucun doute prématuré. Car si l'on devait tirer une indication de leur entrée réussie dans cette Coupe des Confédérations 2013, hier face au Mexique, elle serait la suivante : lorsque les matchs à enjeux se présentent, l'Italie joue franc jeu. Lignes resserrées, possession de balle conséquente et pressing haut sur le terrain. La Squadra Azzurra n'a pas laissé d'autre alternative au Mexique que celle de se replier en défense et jouer en rupture. Une domination évidente qui aurait probablement pu aboutir sur davantage d'occasions franches si Balotelli avait été mieux assisté. Afin de ménager la condition de ses joueurs, Prandelli se montrait judicieux en optant pour un système regroupé (4-3-2-1) avec Marchisio et Giaccherini en soutien du numéro 9. Des joueurs polyvalents bien plus reconnus pour leur abnégation à la tâche plutôt que pour délivrer des caviars. Soit, les buts de Pirlo et Balotelli ont suffi pour combler Prandelli, Rio et l'ensemble de la critique. L'Italie est de retour aux affaires, comme par magie.