EURO ESPOIRS 2013 : demi-finales

 

 

 LA PERSONNALITÉ À L'ÉPREUVE

 

 

 

 

 

Ce soir à Netanya (Espagne-Norvège) et à Petah Tikva (Italie-Pays-Bas) se disputent les demi-finales de l'EURO Espoirs 2013. Ils ne sont plus que quatre à convoiter le prestigieux titre continental. Tous rêvent de finale, mardi prochain à Jérusalem, mais seules deux équipes y accéderont. Focus sur les affiches de ce dernier carré.

 

 

Un long périple. Pour atteindre les demi-finales, les quatre équipes ont dû passer par une phase éliminatoire (de 8 ou 10 matches), d'un barrage (aller-retour) ainsi que de la phase de poule du tournoi final (3 matches). Un parcours qui a déjà fait 48 victimes, dont la formation allemande et anglaise, et en fera deux supplémentaires ce samedi soir. À ce stade de la compétition, la personnalité des différents acteurs pourrait être la clé de la réussite.

 

Espagne - Norvège

 

Champion en titre, vainqueur de son groupe lors des éliminatoires (7 victoires, 1 nul) et vainqueur du groupe de la mort lors de ce tour final sans même encaisser de but (3 victoires). Avec une telle carte de visite, l'Espagne est forcément favorite pour brandir le trophée au Stade Teddy, mardi prochain à Jérusalem. Durant son parcours (13 matches), la Rojita a inscrit 36 buts pour seulement 3 encaissés. Si Rodrigo (7 buts) s'était révélé être le buteur de cette formation durant des éliminatoires, c'est bien Alvaro Morata qui a porté son équipe sur ses épaules lors de ce tour final. L'attaquant madrilène a déjà inscrit trois buts dont deux décisifs en entrant en fin de match face à la Russie et à l'Allemagne. Un véritable matador au réalisme irréprochable sur lequel l'Espagne devrait sans aucun doute miser en vue de cette demi-finale face à la Norvège. Car si les espagnols ont rendu de belles copies de leur tiqui-taca, avec des interprètes d'excellence tels que Thiago Alcantara, Koke et autres Isco, c'est bien le réalisme qui leur a fait défaut lors des deux premières rencontres de cette phase finale. Ce soir face aux norvégiens, les hommes de Julen Lopetegui devront se montrer particulièrement adroits si ils entendent tromper la vigilance de Arild Ostbo.

Un sacré client à l'image de sa sélection. Lors du dernier match de groupe, contre l'Italie, le gardien norvégien a été l'auteur d'une multitude de parades avant de s'avouer vaincu à la 94e minute de la rencontre. Un exemple qui atteste du mental à toute épreuve d'une équipe norvégienne dont on ne donnait pas cher de sa peau ni en éliminatoires (2ème de son groupe derrière l'Angleterre), ni en barrages (tombeur de la France sur un score cumulé de 5-3) et encore moins lors de ce tournoi final avec l'Angleterre et l'Italie dans le même groupe. Pourtant, l'équipe de Per Joar Hansen a répondu présent à chaque reprise : capable d'égaliser en toute fin d'un match controversé contre l'Israël avant de corriger la sélection anglaise (3-1) et de tenir tête face à l'Italie (1-1). Ce soir face aux espagnols (17h30), les norvégiens auront fort à faire pour déjouer les ambitions de gloire de la Rojita mais n'oublions pas que statistiquement leur équipe entamait ce tournoi final comme l'une des moins bien classée (7/8) et qu'elle fait désormais partie des quatre meilleures formations espoirs du continent. Les norvégiens n'ont peut-être pas fini de nous surprendre.


Italie - Pays-Bas

 

Un rêve pour deux. C'est ainsi que nous pourrions résumer cette deuxième affiche des demi-finales de l'Euro Espoirs 2013. A l'aube de la compétition, nous avions aussi bien insérer l'Italie que les Pays-Bas dans la catégorie des "outsiders". Des attentes qui auront donc été confirmées puisque l'une de ces deux équipes jouera le droit de soulever le trophée la semaine prochaine. Mais avant cela, il faut encore franchir un dernier obstacle. Pas des moindres. Car statistiquement, italiens et hollandais se valent : six victoires, un nul et une défaite pour chacun lors de la phase éliminatoires ainsi que deux victoires supplémentaires en barrage. La différence intervient sur ce tour final avec deux victoires et un nul pour les Azzurrini alors que les Oranje comptent deux victoires et une défaite cuisante lors de l'ultime rencontre de la phase de poule (3-0 face à l'Espagne). Si cette défaite aura un impact sur le mental des hollandais, on le saura ce soir, mais une chose est sûre l'équipe entraînée par Cor Pot devra retrouver une solidité offensive si elle entend passer l'épaule. En effet, les Oranje qui n'avaient encaissé que trois buts lors des éliminatoires en ont déjà subi le double durant la phase de poule. En cela, Strootman, le milieu de terrain défensif du PSV, aura la lourde tâche de trouver l'équilibre entre la phase défensive et ses coéquipiers Wijnaldum, Maher et autres Fer bien plus intéressés aux percussions offensives plutôt qu'au repli défensif. Des erreurs à ne pas reproduire ce soir contre l'Italie.

Face à eux, la sélection italienne rêve également d'accéder à la finale de Jérusalem. Les Azzurrini, qui détiennent le record de titres dans la compétition (5) mais ne le remportent plus depuis 2004, sont conscients de posséder un effectif à la hauteur de l'événement. Malgré l'absence de joueurs comme De Sciglio ou El Shaarawy (tout deux disputeront la Coupe des Confédérations) et la blessure de Marrone en fin de match contre l'Angleterre, l'effectif de Devis Mangia a prouvé ses nombreuses qualités outre qu'une importante ressource. Car si les joueurs ont passablement tourné dans la formation transalpine, le jeu, lui, n'a jamais perdu de son allant offensif. Avec la Rojita, la formation de Mangia a sans aucun doute produit le plus beau jeu de ce tournoi final porté par le talent de Verratti, véritable maître à jouer, dans l'entrejeu et de l'explosivité d'Insigne en attaque. Sans oublier le précieux travail d'Immobile, attaquant moderne dont le jeu est davantage porté sur la construction des offensives plutôt que sur la finalité de celles-ci. Ajoutez à cela une rigueur défensive à toute épreuve (un but encaissé, sur penalty, en trois matches) et vous comprendrez pourquoi, ce soir face aux hollandais (20h30), les Azzurrini ne nourriront aucun complexe. Et ce malgré la présence incertaine du prodige Insigne, sorti sur blessure contre l'Israël. Devis Mangia dispose d'une palette suffisamment vaste pour prolonger le rêve.

 

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