EURO ESPOIRS 2013 : finale

 

 

UN AIR DE DÉJÀ-VU

 

 

 

 

 

L'Italie et l'Espagne s'affrontent en finale de l'Euro Espoirs, ce soir (18h00) à Jérusalem. Une affiche, opposant les deux équipes invaincues du tournoi, qui n'est pas sans rappeler la dernière finale de l'Euro 2012, remportée par les espagnols. La Rojita, tenante du titre, tient à confirmer sa grandeur chez les jeunes alors que les Azzurrini, outsiders, recherchent le coup de grâce. L'histoire n'en retiendra qu'un.

 

 

Une finale comme chez les grands. Au vu du tour final, Italie-Espagne est sans conteste l'affiche de rêve pour la finale de l'Euro Espoirs 2013. Les deux sélections sont toujours invaincues, elles possèdent les deux meilleures défenses - l'Italie n'a encaissé qu'un but (sur penalty) alors que l'Espagne tient toujours son compteur à zéro - et du talent à revendre. Verratti et Insigne d'un côté, Thiago Alcantara et Isco de l'autre sont un gage de qualité technique. Si l'on devait relever une différence entre les deux finalistes, elle serait la suivante : Devis Mangia aurait signé d'avance pour atteindre cette finale alors que pour son vis-à-vis, Julen Lopetegui, cela n'aurait vraisemblablement pas été suffisant. Autrement dit, une équipe a tout à gagner, l'autre tout à perdre.

 

                                                >             Devis Mangia : «Mes joueurs vont tout donner»

Devis Mangia en conférence de presse
Devis Mangia en conférence de presse

«J'ai regardé dans les yeux de mes joueurs hier et personne n'était satisfait d'avoir atteint la finale. Les joueurs vont tout donner. Cela ne fait aucun doute dans mon esprit», déclarait le sélectionneur italien en conférence de presse. Dans le pays de la gagne, la finale ne peut certainement pas représenter un point d'arrivée. Les joueurs de Mangia savent qu'ils vont se mesurer à l'Everest mais ils sont également conscients d'avoir des armes à faire valoir. Bardi, Caldirola, Verratti, Insigne et les autres ont du talent à revendre et un gros coup à jouer.


Outsider, oui. Victime désignée, non. Certes, l'Espagne est favorite mais l'Italie n'a pas de complexes à nourrir. Forts d'un jeu alléchant, les italiens arrivent à cette finale au terme d'un parcours qui force le respect : onze victoires, deux nuls et une seule défaite (2-4 contre l'Irlande, au dernier match de la phase éliminatoire alors qu'ils étaient déjà qualifiés). L'équipe de Mangia s'est même transcendée au cours de ce tour final. Capable de faire face à la malchance, comme les blessures de Marrone (contre l'Angleterre) et d'Insigne (contre Israël), en démontrant des ressources importantes et un groupe soudé autour de son sélectionneur. Les Azzurrini vivent bien en-dehors du terrain et cela se ressent sur le terrain où tous les joueurs se battent comme des lions sur chaque ballon. Une abnégation symbolisée par Donati et Florenzi, deux joueurs combatifs et essentiels dans le onze italien. Si le gardien Bardi s'est montré rassurant, il peut aussi remercier ses deux défenseurs centraux, Caldirola, le capitaine, et Bianchetti qui n'ont franchement pas laissé passer grand monde depuis le début de la compétition. Comme chez les grands, la force de cette sélection réside sans l'ombre d'un doute dans l'entrejeu. Si Marrone ne peut plus épauler Verratti, il a toujours bien été remplacé aussi bien par Florenzi (généralement sur le couloir droit) que par Fausto Rossi. L'autre joyau de cette sélection évolue sur le flanc gauche et n'est autre qu'Insigne. L'attaquant de poche napolitain est un véritable poison pour les adversaires. De retour de blessure, il n'était pas au mieux face aux hollandais mais c'est pourtant bien lui qui a délivré la passe du but décisif à Borini, en fin de rencontre. L'Espagne devra s'en méfier, tout comme elle devra tenir un oeil sur Immobile qui n'a pas encore marqué dans cette compétition et serait bien inspiré de le faire pour le match plus important. En arrivant en finale, l'équipe de Mangia a déjà gagné son pari. Mais si l'occasion de triompher devait se présenter...


ITALIE U21 à l'Euro Espoirs 2013

Phase J V N D bp bc +/-
Eliminatoire 8 6 1 1 27 8 +19
Barrage 2 2 0 0 4 2 +2
Tour final 4 3 1 0 7 1 +6
  14 11 2 1 38 11 +27

 


 

Julen Lopetegui : «Le destin est entre nos mains»

Julen Lopetegui répond aux journalistes
Julen Lopetegui répond aux journalistes

«L’Italie est une bonne équipe, mais l’Espagne a des qualités et on joue bien. Notre destin est entre nos mains. Il faudra travailler et jouer comme on sait le faire collectivement.» Tels ont été les mots de Julen Lopetegui devant les journalistes. Le sélectionneur de la Rojita sait que ses joueurs ont les capacités pour s'imposer et confirmer ainsi leur titre remporté il y a deux ans au Danemark. Outre une qualité technique impressionnante, les espagnols ont aussi plus d'expérience que leurs adversaires avec cinq joueurs (De Gea, Marino, Montoya, Alcantara, Muniain) déjà présents en 2011.


Gagner à tout prix. Soyons honnêtes, si l'Espagne devait s'incliner ce soir contre l'Italie il s'agirait d'un véritable échec pour Lopetegui et les siens. Qualitativement, la Rojita reste supérieure aux transalpins. La paire Thiago Alcantara et Isco est exceptionnelle. Notamment, le second qui est en état de grâce dans ce tournoi. La défense espagnole, jusqu'ici infranchissable, permet aux magiciens offensifs de se mettre en valeur. Aux avants-postes, si Rodrigo reste le meilleur buteur de l'équipe (depuis le début des éliminatoires), c'est un autre attaquant qui a sublimé la formation espagnole durant le tour final. Il s'agit de Alvaro Morata, l'attaquant du Real Madrid. A l'exception du dernier match de groupe, Morata a toujours débuté sur le banc mais cela ne l'a pas empêché pour autant d'inscrire un but à chaque match (4 au total). Un réalisme à toute épreuve qui s'est révélé être l'arme fatale de la Rojita lorsque les débats se compliquent. En regardant le parcours de cette sélection, on comprend davantage le sentiment de confiance qui habite Julen Lopetegui. Son équipe, invaincue depuis 25 matches, a aligné treize victoires et un nul pour atteindre la finale de Jérusalem. En outre, elle n'a encaissé que trois buts (contre 43 marqués) sur les quatorze matches disputés dans le cadre de cet Euro Espoirs 2013. Meilleure défense, meilleure attaque, plus technique et plus expérimentée : on en vient à se demander comment l'Espagne pourrait perdre cette rencontre. Néanmoins, les hommes de Lopetegui devront sans aucun doute faire attention au facteur psychologique. Face à eux, ils retrouveront des joueurs assoiffés de victoire et bien décidé à déjouer tous les pronostics. La Rojita ne devra donc pas entrer sur la pelouse en dilettante et rester attentive durant l'intégralité de la rencontre malgré une domination territoriale prévisible. Les transalpins se sont déjà montrés particulièrement efficaces au jeu du contre dans cette compétition. La Rojita est avertie.


ESPAGNE U21 à l'Euro Espoirs 2013

Phase J V N D bp bc +/-
Eliminatoire 8 7 1 0 27 2 +25
Barrage 2 2 0 0 8 1 +7
Tour final 4 4 0 0 8 0 +8
  14 13 1 0 43  3 +40

 


 

Un air de déjà-vu chez les grands mais aussi chez les petits. Italiens et espagnols se sont déjà affrontés à deux reprises en finale de l'Euro des moins de 21 ans. En 1986, l'Espagne s'était imposée à la séance de tirs au but alors que l'Italie prenait sa revanche en 1996, toujours aux tirs au but. Depuis, les deux nations ont encore engrangé deux titres chacune portant ainsi leur total à cinq pour les Azzurrini et à trois pour la Rojita. Ce soir (dès 18h00) au stade Teddy de Jérusalem, italiens comme espagnols auront à coeur un seul et unique objectif : brandir le trophée au ciel.


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