EURO ESPOIRS 2013

 

ITALIE-ISRAËL 4-0
 L'ITALIE ASSURE LE SHOW
ET LES DEMIES

 

 

 

 

Les Azzurrini ont laissé passer l'orage avant de déchaîner la tempête samedi soir face à l'Israël (4-0). Saponara, Gabbiadini (doublé) et Florenzi ont concrétisé la nette domination transalpine devant un public acquis à la cause du pays hôte. Une victoire qui assure aux hommes de Mangia une place dans le dernier carré. Seule ombre au tableau, la sortie sur blessure de Insigne.

 

 

Des buts, du beau jeu et une demi-finale garantie dès l'issue de la deuxième rencontre. Mission réussie pour l'Italie qui a donné suite à sa bonne entrée dans la compétition - mercredi contre l'Angleterre (1-0) - en se battant l'Israël samedi soir à Tel-Aviv. Un match qui s'annonçait difficile devant un public logiquement acquis à la cause du pays organisateur. Si l'Italie pouvait se contenter d'un nul, les locaux devaient impérativement jouer la gagne. Une détermination qui a initialement bousculé les transalpins.


La ressource des Azzurrini

 

Le début de l'Euro n'avait pas été toute rose pour Mangia. La victoire lors du premier match avait certes détendu les troupes mais elle avait également abouti sur la blessure de Marrone - dont le tournoi semble définitivement compromis - et des critiques portant sur le manque d'efficacité de l'attaque. Pour ce deuxième match, le sélectionneur transalpin devait donc remodeler son entrejeu et peaufiner son attaque. Saponara trouvait une place sur l'aile droite du milieu de terrain alors que Gabbiadini était préféré à Borini en pointe de l'attaque.


Les israéliens se ruaient à l'attaque dès l'entame de match. Caldirola et les siens n'avaient alors d'autre choix que de faire le dos rond et laisser passer l'orage. Peu après le quart d'heure de jeu, les locaux passaient même à un cheveu d'ouvrir le score lorsque Turgeman ne parvenait pas à reprendre le cuir devant Bardi (18e). Après l'orage, la tempête. Sur l'action de rupture, Insigne trouvait Immobile lequel remisait en première intention pour Saponara qui adressait une frappe placée imparable (18e). Une belle histoire pour Saponara, qui aurait pu manquer cette compétition suite à des conflits d'intérêts entre son club et la fédération, lequel ne manquait d'aller remercier son entraîneur pour la confiance accordée. Insigne, Saponara mais aussi et surtout Immobile. Peu en vue face aux anglais, l'attaquant du Genoa a été un véritable poison pour les israéliens avec ses nombreuses courses entre les lignes, son jeu de remise, sans oublier sa capacité à éliminer son adversaire direct. C'est lui qui effectuait la remise parfaite pour l'ouverture du score de Saponara et c'est encore lui qui résistait à deux adversaires avant de transmettre le ballon à Gabbiadini pour une frappe pure aboutissant sur le deuxième but italien (42e). Ciro Immobile ou l'archétype de l'attaquant moderne.


La fiche de Ciro Immobile

 

Italie

23 ans (20.02.1990)

1m85 | 78 kg

Attaquant

Saison Club Division Matchs Buts
2012/13 Genoa Serie A 33 5
2011/12 Pescara Serie B 37 28
2010/11 Siena, Grosseto Serie B 20 2
2009/10 Juventus Serie A 2 0

 

Un mental à toute épreuve

 

Bien dans ses pompes et forte dans sa tête. L'Italie aurait pu plier lors du forcing initial ou lorsque, à cinq minutes de la mi-temps, Insigne sortait sur la civière en raison d'une blessure à la *cheville. Tout comme les joueurs auraient pu sortir de leurs gongs quand Saponara était victime d'un énième tacle à retardement. Il n'en sera rien. Réduits à dix, les israéliens encaisseront le deuxième but avant la pause et assisteront sans réagir au monologue italien durant la seconde période. Les Azzurrini n'en demandaient pas tant. Gabbiadini en profitait pour réaliser son doublé sur un coup franc frappé puissamment (53e). Le treizième but avec les espoirs pour le joueur de Bologne, désormais à trois buts de Pirlo et six de Gilardino. Dominateurs (72% de possession), les italiens enfonçaient une dernière fois le clou avec une belle percussion de Florenzi, capable d'éliminer le dernier défenseur et battre le gardien sur deux petits ponts (71e). La messe est dite. L'Italie obtient donc une deuxième victoire dans cette compétition et fait tomber des records : les Azzurrini ne s'étaient jamais imposés 4-0 en phase finale d'un Euro tout comme ils ne s'étaient jamais qualifiés dès le deuxième match du tournoi. En outre, les transalpins égalent leur record de matchs consécutifs sans encaisser de buts (5). Une équipe solide et offensive, de nombreuses ressources et un mental d'acier : l'Italie accède au dernier carré et entend bien continuer.


 

*L'attaquant a effectué des radios dans la soirée, lesquelles ont exclu une fracture. Il s'agirait d'une distorsion du péroné gauche. Le joueur sera tenu au repos pour le dernier match de groupe contre la Norvège mais devrait être disponible pour la demi-finale de samedi prochain.


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