

PSG | FIASCO AU TROCADÉRO
«LES VRAIS SUPPORTERS SE RATTRAPERONT SAMEDI AU PARC»
La célébration du titre parisien a débouché sur une confusion et de violents incidents, lundi sur l'esplanade du Trocadéro où ultras bannis du Parc des Princes et autres casseurs ont semé le trouble. Le protocole des festivités a dû être écourté pour la grande frustration des milliers de supporters venus célébrer leurs champions. Alex, l'un d'entre eux, présent sur la place du Trocadéro revient sur les faits.
Ce qui devait être le point culminant des festivités s'est transformé en un véritable gâchis. Après 19 ans d'attente, le peuple parisien avait à nouveau l'occasion de célébrer un titre de champion de France ce lundi. A cette occasion, le PSG a voulu faire les choses en grand. Les festivités prévoyaient la parade des joueurs, sur le toit d'un bus à impériale, dans les rues de Paris escortés par leurs supporters jusqu'à l'esplanade du Trocadéro. Une fois sur place, le protocole officiel reprenait ses droits avec la présentation des joueurs, la remise de l'Hexagoal et quelques discours des protagonistes avant que les champions embarquent sur une péniche pour dîner. Rien ne se passera comme prévu. La faute à une poignée de malfrats capables de mettre en lumière des lacunes d'organisation et de sécurité évidentes.
Organisation défaillante
Il est 18h00, lorsque Alex et ses amis arrivent sur place. «Quand on arrive au Trocadéro c'est calme, les supporters entonnent des chants du PSG.» A première vue, la place semble néanmoins peu adaptée à un événement de cette ampleur. «Le lieu n'était pas bien sécurisé. La preuve, il y avait cet échafaudage libre de tout accès que plusieurs personnes ont rapidement escaladé », explique notre témoin. 18h25, la confusion s'invite à la fête. Le speaker intervient à trois reprises pour exhorter les inconscients à redescendre de l'échafaudage - susceptible de s'écrouler à tout moment - au risque de ne pas pouvoir accueillir les joueurs sur le podium. En vain.
Pire encore. À côté des supporteurs venus célébrer leurs champions, d'autres fans allument des fumigènes et lancent des projectiles en direction du podium. A 19h20, c'est la tribune de presse qui est envahie par le public contraignant ainsi les journalistes à quitter les lieux. 19h30, les organisateurs décident de remettre le trophée. «Tout s'est bien passé durant la remise du trophée. La communion avec les joueurs était bonne. J'en veux pour preuve Sakho, Matuidi, T.Silva ou même Ibra qui chantaient avec nous», précise Alex. Un répit qui aura duré cinq minutes chrono.
Sécurité insuffisante
«Une fois les joueurs partis, c'est devenu chaud», regrette Alex se retrouvant, malgré lui, au coeur des échauffourées. «J'étais devant le podium, les altercations se sont produites dans mes environs - précise notre témoin - les interdits de stade chantaient "libération des Ultras" et poussaient la foule donc les CRS nous ont aspergé de gaz lacrymogènes.» Fort heureusement, le bilan des incidents ne fait état d'aucun blessé grave. «J'ai vu des gens faire des malaises, des voitures et vitrines de bijouteries cassées, des CRS qui coffraient des malfrats mais pas de blessés», confirme Alex.
Nonobstant, le constat quant à la sécurité mise en place pour assurer l'évènement ne laisse pas de place au doute. «La sécurité était insuffisante - condamne Alex - ils avaient mal assuré le coup. Il y avait des blocs de force de l'ordre autour de la place et des CRS en face du podium mais ils n'étaient pas suffisamment nombreux en rapport aux milliers de supporters présents.» Au final, le sentiment prédominant pour Alex et les autres supporters venus partager ces moments de joie avec les joueurs, n'est autre que celui de la frustration. Pour eux, la fête a été gâchée. Pour les joueurs également puisqu'ils ont dû troquer le dîner en péniche sur la Seine contre des pizzas dans une salle du Parc des Princes. Mais ce n'est que partie remise. «Les vrais supporters se rattraperont samedi (PSG-Brest à 21h) au Parc», rétorque Alex. Un moindre mal.
Retour en images sur les festivités perturbées du titre parisien