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ITALIE-CONTE
TOUS LES VOYANTS SONT AU VERT
L'ancien entraîneur de la Juventus se rapproche de la Nazionale au fil des heures. Après un premier contact positif avec Tavecchio, c'est maintenant Puma qui déclare son soutien à la FIGC. L'annonce officielle pourrait tomber ce vendredi. Le peuple, la Fédération et le sponsor sont à l'unisson pour Conte.
La Nazionale dans la peau. Il était écrit que les chemins d'Antonio Conte et de la Nazionale devaient se rencontrer. Le tout était de définir le moment. Celui-ci semble déjà arrivé. La
Fédération italienne de football (FIGC), emmenée par son nouveau président Tavecchio, a compris qu'elle n'avait plus de temps à perdre. Ainsi, aussitôt élu, Tavecchio a fait de Conte sa
priorité.
Les étapes d'un accord
Le premier contact entre le président de la Fédération et Conte est arrivé mardi dernier. L'occasion pour Tavecchio de sonder la disponibilité de l'ex-entraîneur de la Juventus. Un entretien positif au cours duquel Conte a précisé ses conditions. Il veut superviser toutes les équipes de jeunes, organiser des stages durant la saison et composer son staff (Alessio, Carrera et Bertelli tous déjà avec lui à la Juve). Sur la lignée de ce qu'avait négocié son prédécesseur, Conte demande un rôle d'entraîneur. Aucun problème sur le plan technique. L'obstacle se dressait cependant sur le plan financier puisqu'au moment de son élection Tavecchio avait annoncé sa volonté de limiter les dépenses. De son côté, Conte demandait un salaire similaire à son dernier en date (3,5 M€ avec la Vieille Dame). Tavecchio aurait donc proposé 1,6 M€ à Conte, soit cent mille euros de moins que le salaire de Prandelli, avant de se tourner vers le sponsor officiel de la Nazionale pour débloquer la situation. Dans un communiqué paru ce jeudi après-midi, Puma s'est dit "prêt à soutenir la Fédération italienne dans le choix du prochain sélectionneur". En somme, le sponsor versera la différence permettant à Conte de percevoir un salaire de 3,6 millions d'euros nets pour deux années. Tous les voyants sont au vert au point que l'annonce officielle pourrait arriver ce vendredi. La présentation, elle, est prévue pour mardi prochain.
L'électrochoc nécessaire
Plus de temps à perdre. À l'heure où l'Espagne et l'Allemagne se partagent les titres plus prestigieux, l'Italie, sortie au premier tour des deux dernières Coupes du monde, doit faire sa révolution. Antonio Conte représente justement le parfait électrochoc pour redonner vie à une sélection en perdition. Après deux bonnes années sous la houlette de Prandelli, capable de révolutionner toute une philosophie de jeu, la Squadra Azzurra s'est perdue en chemin. Absence totale de jeu, condition physique insuffisante et manque de cohésion. Autant de lacunes affichées par les joueurs transalpins lors du Mondial au Brésil. Perdre sans lutter, une erreur intolérable pour un bourreau de travail comme Conte. Lui, qui a repris une Juventus en pleine crise (deux septièmes places en championnat) et l'a mené à la conquête de trois championnats d'affilées et de deux Supercoupes d'Italie. Le tout à force de travail, de sacrifices et d'orgueil. Des valeurs indispensables pour la Nazionale à venir. La Nazionale d'Antonio Conte.