Football | Match amical

 

       

 

ESPAGNE-ITALIE

PRANDELLI EN QUÊTE
DE RÉPONSES

 

 

  

 

 

La Squadra Azzurra fait escale en Espagne, ce soir au stade Vicente Calderon (22h), à moins de 100 jours du début de la Coupe du Monde 2014. Le sélectionneur italien devrait profiter de ce match de gala pour mettre ses joueurs face à leurs responsabilités. Au-delà du résultat, Cesare Prandelli veut rentrer de Madrid avec des réponses.

 

 

Escale en Espagne, cap sur le Brésil. Quoi de mieux pour jauger les capacités techniques et psychologiques de ses joueurs si ce n'est affronter le double champion d'Europe et champion du monde en titre chez lui ? L'occasion est belle et Prandelli compte bien la saisir. Alors que le compte à rebours des cent derniers jours qui nous séparent du Mondial s'est enclenché, Prandelli souhaite lever le doute sur certains de ses joueurs.

Ils jouent leur place dans l'avion

 

Onze éléments jouent incontestablement gros lors de ce rassemblement de la Nazionale. Au niveau des gardiens de but, si les deux premiers rôles sont d'ores et déjà attribués (Buffon et Sirigu), il en reste un dont le profil reste à définir : favoriser l'expérience ou donner la possibilité à un jeune talent d'en accumuler pour l'avenir ? A l'Euro 2012, Prandelli avait opté pour la première solution en convoquant De Sanctis. Cette année, il pourrait bien se raviser comme l'atteste cette première sélection de Mattia Perin (21 ans). Le jeune gardien du Genoa, qui bénéficiera difficilement de temps de jeu ce soir, a vraisemblablement joué ses cartes lors des entraînements.

 

En défense, tout peut encore arriver. La preuve avec la première sélection de l'oriundo Gabriel Paletta. L'italo-argentin du Parma a un coup à jouer tant les défenseurs centraux compétitifs se comptent sur les doigts d'une seule main au sein de la formation italienne. Il est d'ailleurs annoncé titulaire pour la rencontre du Vicente Calderon. Preuve que le sélectionneur souhaite tester ses capacités face à la meilleure équipe de ces dernières années. Également annoncé dans le onze de départ ce soir, Domenico Criscito a l'occasion de se refaire d'un Euro 2012 dont il avait été (injustement) privé à quelques heures du début de la compétition. Le latéral gauche du Zénith St.Petersbourg semble jouir de la préférence de Prandelli mais il devra se montrer convaincant face à la Roja, au risque de voir un Pasqual (Fiorentina) ou autres Santon (Newcastle) lui brûler la politesse. Enfin, Davide Astori (Cagliari) et ses sept sélections, toutes accumulées sous l'ère Prandelli, est actuellement favori pour accompagner trio central de la Juventus. Ceci dit, un bonne première de Paletta pourrait bien rabattre les cartes...

Annoncés titulaires (Gazzetta dello Sport de ce jour), Paletta, Criscito et Candreva jouent gros ce soir.
Annoncés titulaires (Gazzetta dello Sport de ce jour), Paletta, Criscito et Candreva jouent gros ce soir.

Les principaux doutes du sélectionneur transalpin demeurent dans l'entrejeu. En considérant que Pirlo, De Rossi, Montolivo, Marchisio et Thiago Motta devraient être du voyage au Brésil, il resterait sans doute deux places à pourvoir. La sélection qui affrontera l'Espagne ce soir comprend quatre milieux supplémentaires. À la construction, Marco Parolo (Parma) et Marco Verratti (PSG). Sur les ailes, Antonio Candreva (Lazio) et Emanuele Giaccherini (Sunderland). Les deux premiers sont particulièrement performants en club cette saison mais il est difficile, pour ne pas dire impossible, d'imaginer Prandelli ajouter deux profils similaires à un milieu déjà bien riche dans le domaine de l'élaboration du jeu. Le jeune joueur parisien, déjà préselectionné en son temps pour le dernier championnat d'Europe, devrait passer l'épaule. Quant à Candreva et Giaccherini, il s'agit de deux joueurs polyvalents dont Prandelli peine à se priver. Ce soir, Candreva débutera la rencontre alors que Giaccherini se tiendra prêt pour dynamiser le jeu transalpin en seconde période. Le tout sous le regard d'un certain Alessandro Florenzi qui, depuis son poste de télévision, observera avec attention la prestation des siens. Lui aussi ne compte pas rater l'avion.

 

Aux avant-postes les places sont (très) chères. En 2012, Prandelli avait convoqué cinq attaquants (deux avants-centres et trois attaquants de soutien). En partant du principe que Balotelli sera l'avant-centre titulaire, il reste à choisir son remplaçant attitré. Ce rôle devrait être interpréter par Pablo Osvaldo (Juventus), auteur de 4 buts en phase qualificative avec la Squadra Azzurra. qui sera justement titulaire contre la Roja. Malgré tout, Mattia Destro (AS Roma) et surtout Ciro Immobile (Torino) sont prêts à profiter de la moindre occasion pour faire douter le sélectionneur. Le suspense reste plein au sujet des attaquants de soutien. Il y a quelques mois en arrière, les certitudes du sélectionneur répondaient au nom de Giuseppe Rossi et Stephan El Shaarawy mais les nombreuses blessures de ces joueurs rendent désormais tout pronostic hasardeux. Cependant, le malheur des uns, fait le bonheur d'Alessio Cerci (Torino) et de Lorenzo Insigne (Napoli) qui deviennent favoris par la force des choses. Le premier est au sommet de son art cette saison avec le Torino alors que le second alterne le chaud et le froid du côté du Vésuve. Insigne a donc tout intérêt à profiter d'une éventuelle occasion ce soir pour marquer de précieux points. Car dans le doute, Prandelli a déjà prouvé - sélection de Di Natale au dernier Euro à l'appui - qu'il peut aussi privilégier l'expérience. Ainsi, la présence de Diamanti ou le retour surprise d'un Cassano, voire de Totti, n'est pas à exclure a priori.

 

Une chose est sûre : le meilleur moyen de gagner sa place dans l'avion pour le Brésil reste celui d'apporter des réponses sur le terrain. Prandelli n'en attend pas moins, à commencer par cette escale espagnole.